2017: Liège, Belgique
Un prisonnier politique en Belgique

Erdal Gökoglu |
|
Il s’appelle Erdal Gökoglu. Victime de tortures effroyables dans les prisons turques durant les années 90 et 2000 (il a été retrouvé inconscient parmi un amas de cadavres de détenus battus à mort dans les douches de la prison d’Uucanlar à Ankara), Erdal Gökoglu s’installe en Belgique en 2002 où il introduit une demande d’asile.
Le 17 juin 2004, lors d’une conférence d’Erdogan à l’université «Erasmus» de Rotterdam aux Pays-Bas, il reconnaît parmi les gardes du corps du premier ministre Erdogan un certain Maksut Karal, comme l’un de ses tortionnaires. |
Ce dernier aurait participé aux séances de tortures contre Erdal Gökoglu, notamment au moyen d’électrodes accrochées à ses organes génitales.
En 2007, il est régularisé en Belgique et médicalement suivi en raison des sévices qu’il a subies en Turquie.
En 2016, il est arrêté en Pologne au moment où il s’y trouvait pour assister au mariage de l’un de ses amis. Son arrestation était motivée par une demande d’extradition introduite par le régime d’Ankara via Interpol.
Face à une tentative d’extradition d’Erdal Gökoglu depuis la Pologne vers la Turquie, la Belgique défendit « son » réfugié et plaida pour son rapatriement.
Il est libéré par la justice polonaise après plus de deux mois d’incarcération.
Mais le 13 novembre 2017, la police de Liège le fait arrêter sur base d’un mandat d’arrêt européen. Cette fois, il est demandé par la justice allemande pour ses liens avec une organisation révolutionnaire turque.
Les faits reprochés par l’Allemagne contre Erdal Gökoglu sont sa participation à la création d’une association culturelle à Hambourg, à l’organisation de concerts du groupe musical Yorum et son témoignage à l’université de Berlin sur les tortures qu’il a subies en Turquie.
Bien que ses activités relèvent de la liberté d’expression et ne constituent nullement une menace, en Allemagne, elles sont considérées comme une aide matérielle à une organisation terroriste en vertu de l’article 129a et prouveraient son rôle de « dirigeant » au sein de celle-ci.
Cette fois, la Belgique rechigne à défendre son réfugié en raison de la relation de confiance qu’elle entretient avec l’Allemagne.
Le 28 novembre dernier, le procureur liégeois a pourtant reconnu que les charges retenues contre lui n’étaient pas illégales en Belgique.
Et pourtant, le lendemain, le juge a décidé de livrer Erdal Gökoglu à l’Allemagne en arguant que ses homologues allemands disposaient « peut-être » de preuves que l’on ignore. Ainsi donc, la justice belge exécute les ordres d’un pays étranger sans même estimer nécessaire la fourniture de preuves contre la personne incriminée.
Puisque l’activisme d’Erdal Gökoglu est parfaitement légal en Belgique, nous appelons les responsables politiques et judiciaires belges à protéger ce réfugié de la « justice » allemande qui châtie de manière féroce au moyen de longues années de prison en isolement les opposants dont les opinions ne sont pas conformes à ses standards politiques.
Erdal Gökoglu a souffert de longues séances de tortures dans les prisons turques. Plusieurs balles ont traversé son corps. Après avoir été alimenté de force au cours d’une longue grève de la faim, il a contracté le syndrome de Wernicke-Korsakoff, un trouble nerveux qui lui cause des pertes de mémoire et d’équilibre. Sa place n’est donc pas dans une prison et encore moins dans un cachot de Lantin. Depuis le 13 novembre, jour de son incarcération, Erdal Gökoglu s’est vu interdit d’écrire des lettres, de lire des livres et de recevoir des visites.
Ces mesures d’exception appliquées en Belgique l’exposent à d’autres mauvais traitements en Allemagne et éventuellement à un renvoi en Turquie qui lui serait fatal.
Aujourd’hui, la victime de ce nouveau mandat d’arrêt européen est un réfugié. Demain, ce sera peut-être un Belge dont l’activisme déplaît à un autre pays européen.
Comité belge pour la levée de l'état d'urgence en Turquie
Ce mardi 12 décembre soyons nombreux devant le Palais de Justice de Liège pour le procès en appel d’Erdal Gökoglu !

Soirée de soutien à l'ULg le 8/12/2017 |
|
La police de Liège a arrêté Erdal Gökoglu, réfugié politique turc reconnu en Belgique, sur base d’un mandat d’arrêt européen émis par la justice allemande pour ses liens supposés avec une organisation politique révolutionnaire turque. Les faits reprochés à Erdal Gökoglu par l’Allemagne sont pourtant des activités relevant de la liberté d’expression qui ne constituent aucune menace, ni en Allemagne ni ailleurs en Europe. |
N'empêche qu'elles sont considérées comme «aide matérielle potentielle à une organisation terroriste» en vertu de l’article 129a du code pénal allemand.
Cet article inique date du 19ème siècle et a été utilisé notamment par le régime nazi pour faire la chasse à ses opposants politiques.
Aujourd’hui, la victime de ce nouveau mandat d’arrêt européen est un réfugié.
Un rassemblement aura lieu devant le Palais de Justice de Liège à 9h ce mardi 12 décembre.
Pour manifester notre solidarité active envers ce militant antifasciste dont l’Allemagne exige l’extradition, soyons nombreux à demander sa libération !
2016: Pologne
Le réfugié politique turc en Belgique Erdal Gökoglu en danger de mort s'il est extradé vers la Turquie
 |
|
Erdal Gökoglu, un ami de de longue date, opposant politique turc qui a survécu à plusieurs massacres de détenus, est en prison à Varsovie depuis le 24 janvier 2016. L'un de ses tortionnaires fut Maksut Karal, un des gardes du corps du président Erdogan. Il est incarcéré sur base d'un mandat d'arrêt international émis par la Turquie. Du déjà vu... Erdal vit en Belgique depuis 2002. Il y a été reconnu comme réfugié politique en 2007. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff des suites de sa grève de la faim dans les prisons turques. Ses conditions de détention en Pologne sont inhumaines et dignes du Moyen-Âge. Il est enchaîné par les mains et les pieds et il comparaît dans une cage en verre. Il est en grève de la faim depuis le 24 janvier, jour de son incarcération. Erdal n'est pas un inconnu du CLEA. |
Il a participé à plusieurs de ses activités. Il figure même parmi les intervenants du Festival du film d'Attac. Les autorités belges doivent le protéger. Cliquez ici pour lire un texte sur Erdal qui date de l'époque où il est tombé nez à nez avec son tortionnaire, un garde du corps d'Erdogan. C'était à Rotterdam en 2004. Nous avons toutes les raisons de craindre pour sa vie. Consultez aussi trois résolutions de de la Cour Européenne des Droits de l'Homme condamnant les agissements de la Turquie à l'égard d'Erdal [1], [2], [3]. Lisez aussi la dépêche du 06/03/16 de l'Agence Belga. •12/03/16 : Soirée - repas de solidarité avec les victimes d'Erdogan
|

16/02/2016 : Manifestation à Berlin pour la libération d'Erdal
|
Le réfugié politique turc Erdal Gökoglu n'est pas dangereux, il est en danger
par Bahar Kimyongür (06/03/2016)
Erdal Gökoglu, réfugié turc reconnu en Belgique depuis 2007 a été arrêté le 24 janvier dernier à la frontière germano-polonaise à hauteur de Slubice (Francfort-sur-l'Oder) alors qu'il se rendait au mariage de l'un de ses amis à Wroclaw.
Il est menacé d'extradition vers la Turquie sur base d'un mandat d'arrêt international émis par le 4e Chambre de la Cour d'assises d'Istanbul pour son appartenance présumée au mouvement marxiste illégal DHKP-C.
Son dossier turc est ridiculement vide. Erdal est en effet accusé d'avoir sermonné dans les locaux d'une revue étudiante (Ülkemizde Gençlik) à Istanbul, en octobre 2001, un jeune qui trompait sa petite amie avec une autre fille.
Le fait de parler à un jeune menant une double vie sentimentale a fait d'Erdal un leader du DHKP-C !
Erdal Gökoglu a été incarcéré entre juin 1995 et juillet 2001 alors qu'il était étudiant en architecture.
Il a survécu à plusieurs opérations militaires dans les prisons turques. C'est un véritable miraculé.
Son odyssée carcérale a commencé à Ulucanlar (Ankara).
Le 26 septembre 1999, ses compagnons de chambrée ont été torturés à mort. 10 d'entre eux ont été massacrés.
Erdal a été blessé par les balles de l'armée. Les militaires l'ont cru mort et ont mis son corps avec celui des 10 détenus tués dans les douches de la prison.
Après avoir découvert par hasard qu'il était toujours vivant, les militaires l'ont déporté vers la prison de Burdur (ouest de la Turquie)
Le 5 juillet 2000, l'armée intervient cette fois à la prison de Burdur avec des bulldozers après que les prisonniers politiques aient refusé de comparaître à leur procès en raison des mauvais traitements qu'ils subissaient sur le chemin du tribunal. Durant l'opération, le détenu Veli Saçilik a eu son bras sectionné par une pelleteuse.
Le bras de Veli Saçilik a finalement été retrouvé dans la gueule d'un chien errant (voir pièce jointe).
Erdal Gökoglu a une nouvelle fois été blessé par les militaires alors que son corps portait encore les séquelles de l'opération d'Ulucanlar.
Il a ensuite été déporté vers la prison de Bursa.
Lorsque le gouvernement a annoncé l'ouverture imminente de prisons de haute sécurité de type F, Erdal a participé au vaste mouvement de grève de la faim qui s'est soldé par la mort de dizaines de détenus.
Le 19 décembre 2001, l'armée est intervenue dans 20 prisons pour mater la grève de la faim et organiser la déportation des détenus vers les prisons de type F.
28 détenus ont été massacrés à coups de gaz, de matraques et par balles. A Bayrampasa, six femmes sont mortes dans l'incendie de leur dortoir, déclenché par le déluge de feu de l'armée postée les toits.
Erdal Gökoglu, a été gravement blessé mais a malgré tout poursuivi sa grève de la faim, malgré sa déportation vers la prison de type F d'Edirne.
Après plusieurs mois de grève de la faim, Erdal Gökoglu a été alimenté de force à l'hôpital d'Edirne.
Aujourd'hui encore, Erdal souffre de séquelles de cette intervention. Il a en effet contracté le syndrome de Wernicke-Korsakoff (amnésie, ataxie...)
En 2001, il est laissé pour mort aux portes de la prison en vertu de l'article 399 du Code de procédure pénale turque (CMUK). La loi prévoit une remise en liberté de six mois pour raisons médicale. Cette libération conditionnelle est renouvelable selon l'état du détenu.
La même année, Erdal est exfiltré du pays par ses amis pour qu'il puisse recevoir des soins médicaux adéquats.
En 2002, Erdal introduit une demande d'asile politique en Belgique, demande reconnue en 2007.
Depuis son arrivée en Belgique, Erdal n'a jamais été lié au moindre trouble de l'ordre public.
Incarceré en Pologne
Il est inadmissible qu'un Etat européen, la Pologne en l'occurrence, honore une demande d'extradition émanant du régime d'Ankara alors qu'un autre Etat européen, la Belgique, a décidé de protéger Erdal Gökoglu des persécutions et des tortures qu'il a subies Erdal des années durant.
Actuellement, Erdal Gökoglu est jugé dans la ville de Gorzow Wielkopolski.
Il comparaît dans une cage en verre, menottes aux poignets et chaînes aux pieds.
Il est détenu à la prison de Goleniow.
Ses conditions de détention sont inhumaines et sa santé, extrêmement fragile.
Erdal Gökoglu est traité comme une personne dangereuse alors qu'il est en danger.
Les livres, journaux et effets personnels sont interdits. Sa cellule est fouillée deux fois par jour. On lui impose le port de l'uniforme. Il est interdit de préau. Cela fait donc près de 50 jours qu'il est privé de sortie.
Erdal Gökoglu est en grève de la faim.
Il demande la fin de ses mauvais traitements et son rapatriement en Belgique.
Nous appelons les démocrates belges, polonais et européens à protéger Erdal Gökoglu des prisons turques et polonaises.
Bahar Kimyongür (Tél.: +32 485 37 35 32)
|
|
 |
|
|
|
|
 |
  |
Le Clea est un collectif citoyen visant à
promouvoir un débat critique sur les
nouvelles législations antiterroristes.
Le cas de Bahar Kimyongür est exemplaire
à cet égard. En vertu de ces
nouvelles dispositions, non seulement les
libertés d'expression et d'association
sont mises à mal mais, en plus,
l'avenir d'un homme qui n'a commis aucun
délit, menacé aujourd'hui de dix ans de prison ferme, est gravement compromis. |
|
 |
 |
|
|
|
|
«Ne dites pas à ma mère que je suis militant,
elle croit que je suis terroriste»
par Edgar Szoc, Secrétaire général de la Ligue des droits de l'Homme [Lire] |
Actualité de
Huxley
«Par le moyen de méthodes toujours plus efficaces de manipulation
mentale, les démocraties changeront de nature. Les vieilles formes pittoresques
– élections,
parlements, hautes cours de justice–
demeureront mais la substance sous-jacente
sera une nouvelle forme de totalitarisme
non violent. Toutes les appellations
traditionnelles, tous les slogans
consacrés resteront exactement
ce qu'ils étaient aux bon
vieux temps. La démocratie
et la liberté seront les thèmes
de toutes les émissions (...)
et de tous les éditoriaux
mais (...) l'oligarchie au pouvoir
et son élite hautement qualifiée
de soldats, de policiers, de fabricants
de pensée, de manipulateurs
mentaux mènera tout et tout
le monde comme bon lui semblera.»
Aldous Huxley, Retour au meilleur des mondes
|
Site
optimisé pour le navigateur Firefox

Téléchargez-le
ici
Conseils de navigation
Assurez-vous toujours d'ouvrir la dernière version des sites visités (le cas échéant, c'est la version gardée dans la mémoire de votre ordinateur que vous risquez de visualiser).
Servez-vous souvant du bouton d'actualisation des sites

Mais ne vous contentez pas que de cela : videz régulièrement la mémoire cache de votre navigateur (sur Internet Explorer : >Outils >Options Internet >“Supprimer les fichiers” >“Supprimer les cookies” >“Effacer l'Historique”).
Firefox offre, en plus, une possibilité de effacement systématique de la mémoire cache à chaque fermeture du logiciel (>Outils >Options >Vie privée >Cocher: “Toujours effacer mes informations personnelles à la fermeture...” et “Demander avant d'effacer mes traces” - Dans “Paramètres”, sélectionner toutes les options).
Pour en savoir plus :
[1] [2] [3]
|